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Implant dentaire

1 - Implant dentaire

Qu'est-ce qu'un implant dentaire ?

Un implant dentaire est assimilable à une racine artificielle. Il se présente le plus souvent sous la forme d’une vis en titane ou en zircone placée dans l’os de la mâchoire. Il remplace la ou les racines d’une dent absente et sert de support pour réaliser une couronne, un bridge ou une prothèse amovible.

Durabilité de l'implant dentaire ?

Elle doit dépasser la longévité humaine. L'avenir nous le dira. L'implant dentaire ostéointégré a un taux de succès de 95% à un 15 ans d'après la littérature scientifique. Pour arriver à un tel taux de réussite l'implant dentaire doit être posé dans les bons axes pour que les forces masticatoires s'exercent correctement, de même pour la prothèse dentaire (couronne, bridge, prothèse complète).

Résistance de l'implant dentaire ?

Un implant dentaire doit supporter les forces de mastications de l'ordre de 10 à 35Kg/cm² qui peuvent s'exercer dans des directions différentes, un implant dentaire ne doit pas s'altérer dans le temps, ni au contact de la salive, de la gencive ou d'autres éléments qui peuvent se trouver en bouche.

Quand pose-t-on un implant dentaire ?

Un implant dentaire peut être mis en place, soit immédiatement après l’extraction d’une dent, soit après cicatrisation de l’os et de la gencive. L’acte chirurgical est souvent simple et peu douloureux. Il se fait sous anesthésie locale comme pour le traitement d’une carie. La prothèse dentaire définitive est réalisée après la solidification de l’os autour de l’implant (L’Ostéointegration, dans un délai de 2 à 6 mois, en fonction de la dureté de l'os). Dans certaines conditions, une prothèse provisoire peut être mise en place immédiatement après la pose de l’implant.

Indications et contre-indications ?

Pour poser un implant dentaire, il faut que le volume et la qualité de l’os de la mâchoire soient suffisants. Ces paramètres sont généralement évalués à l’aide d’un examen clinique et radiographique. Parfois il est aussi possible d’augmenter le volume osseux à l’aide d’une greffe osseuse ou d'un comblement osseux. Les contre-indications absolues sont rares : il s’agit principalement d’irradiation de la face, de risque d’endocardite infectieuse ou de cancer en phase évolutive.

2 - Pose d'implants dentaires

La mise en place chirurgicale des implants dentaires est simple. Il s’agit d’une intervention relativement rapide dont les suites se déroulent très bien, dans la grande majorité des cas.

Mise en place des implants dentaires dans une clinique ou au Cabinet dentaire
La mise en place d’implants dentaires nécessite une asepsie opératoire rigoureuse. Elle peut être réalisée au Cabinet ou en bloc opératoire en fonction des habitudes du chirurgien et de la configuration de son Cabinet qui s’adapte ou non à la pose d’implants dentaires.

La mise en place de l’implant dentaire
Une anesthésie locale est réalisée. La gencive peut être incisée et dégagée pour avoir accès au site osseux où la pose de l’implant est prévue. Dans certains cas, le "forage" peut être effectué à travers la gencive (sans incision). Le passage successif de forets de différents diamètres permet de préparer le logement dans lequel l’implant dentaire est ensuite mis en place.

La fermeture du site chirurgical
Une fois le ou les implants dentaires mis en place, le site d’intervention doit être refermé soigneusement afin de permettre à l’implant de s’intégrer totalement à l’os de la mâchoire dans les meilleures conditions.

Deux options de fermeture sont possibles :

1ère option : avec enfouissement total des implants La gencive est remise en place et suturée dans sa position initiale. Les implants dentaires sont alors entièrement enfouis sous la gencive, et donc très bien protégés. Si cette option est choisie, il faudra rouvrir légèrement la gencive deux à six mois plus tard pour dégager la tête des implants afin de réaliser la prothèse dentaire.

2ème option : sans enfouissement des implants dentaires La gencive est suturée en laissant dépasser la tête des implants. La gencive cicatrise directement autour des implants. Cette technique permet d’éviter un deuxième temps chirurgical pour dégager la tête des implants dentaires. En revanche, les implants sont moins bien protégés pendant la période d’intégration osseuse. Cette option est réservée aux cas les plus favorables.

3 - Prothèse sur implant dentaire

Lorsqu’il s’agit de remplacer une seule dent, la solution de l’implant présente l’avantage de ne pas avoir à meuler les dents saines voisines, ce qui améliore considérablement le pronostic à long terme pour ces dents. Les bridges fixes ou prothèses partielles ancrées sur des implants garantissent en général une meilleure fonction masticatoire. Les patients se sentent en outre plus en sécurité car une prothèse dentaire de ce type leur confère en général une impression d’avoir des dents naturelles.

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Différents types de prothèses dentaires peuvent être réalisés sur les implants, vissés ou scellés.

Prothèse fixée sur implant dentaire

Les implants se substituent aux racines des dents. Des couronnes et des bridges peuvent donc être réalisés sur des implants comme sur les racines des dents. Une ou plusieurs empreintes sont prises au niveau des implants. La couronne ou le bridge sont ensuite confectionnés par un prothésiste dentaire et sont fixés aux implants par vissage ou par scellement.

Prothèse amovible sur implants dentaires
Les prothèses amovibles, qu’elles soient partielles ou complètes peuvent être stabilisées par des implants. Les implants sont mis en place avant la réalisation de la prothèse ou sous une prothèse déjà existante. La prothèse dentaire vient se fixer sur les implants par des moyens d’attache qui se présentent souvent sous la forme de petits boutons-pression. Stabiliser une prothèse amovible permet de supprimer les crochets qui sont inesthétiques. La mastication est également améliorée.

Délais de réalisation de la prothèse après la mise en place des implants
De façon générale, on attend qu’un implant soit bien intégré à l’os dans lequel il a été placé pour réaliser la prothèse (entre deux à six mois, en fonction de la densité de l'os). Avec l’évolution des implants (forme et état de surface), ce délai tend à diminuer; dans certains cas, il est possible, de réaliser une prothèse transitoire immédiatement après la pose de l’implant. Ceci permet, surtout pour les dents antérieures, d'accéder à un confort immédiat.

Le Sinus lift

Le sinus est une cavité aérienne située au-dessus des molaires du haut, voire souvent de la deuxième prémolaire supérieure. Les molaires supérieures ont d'ailleurs très souvent leurs racines pratiquement dans le sinus, ce qui a pour conséquence une descente du sinus, lors d'une extraction de molaire, due à la pression de l'air qu'il contient. Cela va impliquer à ce niveau une hauteur osseuse faible et donc insuffisante pour la pose d'implants dentaires.

Dans une telle situation, le chirurgien-dentiste réalise une greffe osseuse de la partie basse du sinus afin d'obtenir une hauteur satisfaisante nous permettant de poser des implants dentaires.

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La Greffe osseuse

Une greffe osseuse peut être nécessaire en cas d’insuffisance de la matière osseuse pour la pose d’un implant dentaire.

Le chirurgien-dentiste place le greffon dans la zone où le manque d'os pose problème, en l'immobilisant totalement. Le greffon va progressivement être remplacé par de l'os nouvellement formé et il se résorbera de lui-même petit à petit.

Les matériaux les plus utilisés en cas de greffe osseuse sont les phosphates tricalciques. Ils ne présentent aucun risque de contamination et sont couramment utilisés pour les petits manques osseux et les greffes de sinus.

Dans d’autres cas c'est l'os provenant du patient lui-même qui est appliqué : il est donc le matériau de référence qui nous donnera le meilleur résultat.

Suivant les cas, la greffe osseuse et la pose de l'implant dentaire peuvent se faire dans le même temps opératoire. Dans d'autres, si le manque d'os est plus important, la greffe osseuse est réalisée dans un premier temps, puis l'implant dentaire est posé 6 mois plus tard, temps nécessaire à la consolidation de l'os.